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La simulation d’entraînement : le chemin le plus court entre le digital et l’expérience du terrain

Apprendre par la pratique, attention aux pièges

Il y a d’abord la phase de développement et d’acquisition des compétences, puis leur concrétisation sur le terrain. C’est pour cela que l’apprentissage par la pratique, aussi connu sous le nom de « Learning by Doing », a le vent en poupe auprès des formateurs et des apprenants. En effet, cette méthode pédagogique met la pratique au cœur du parcours de formation. L’apprenant devient acteur de son apprentissage ce qui lui permet de développer ses compétences de façon numérique, comme sur le terrain.

La capacité des apprenants à s’améliorer est donc ici mise en jeu et, pour atteindre leurs objectifs, ils stimulent leur mémoire par des exercices pratiques. Cependant, si s’entraîner permet une nette amélioration des performances, attention à la déception sur le long terme.

En effet, Anders Ericsson, psychologue suédois et spécialiste de l’apprentissage par la pratique, a défini deux façons de pratiquer : naïve et délibérée.

Imaginez.

Vous voulez commencer à apprendre à jouer un nouvel instrument de musique. Dans un premier temps, vous allez apprendre à le tenir, puis à jouer séparément des premières notes. Dans un second temps, vous allez commencer à les combiner pour jouer les premières chansons, celles qui vous plaisent. Vous vous améliorez nettement en les jouant régulièrement. Vous vous épatez et surtout, vous vous amusez car, au final, vous ne jouez que pour vous divertir. C’est ce que l’on appelle la pratique naïve.

Cette pratique naïve, nous la faisons tous : quand nous lisons des livres pour le plaisir, quand nous allons courir le matin ou le soir pour rester en forme, quand nous surfons sur le web et apprenons des choses. En pratiquant de cette manière, l’investissement est moindre, le challenge personnel aussi. Cependant, cette pratique permet tout de même de vous stimuler intellectuellement ou physiquement. Vous allez donc constater de nets progrès au début, puis vous stagnez dans le développement des compétences sur le long terme. Pour s’améliorer davantage, il faut alors passer à la pratique délibérée.

Cette deuxième forme de pratique permet de devenir expert dans le domaine visé en provoquant intentionnellement une optimisation de l’apprentissage. Pour cela, il y a des bonnes pratiques fondamentales à respecter : commencez à définir un plan d’action et fixez-vous des objectifs de performance clairs. C’est ce que nous définissons comme l’intention de départ. Ensuite, vous devez vous challenger en prenant en compte vos connaissances préexistantes pour ne pas rendre la complétion de l’entraînement inaccessible. Puis, cherchez toujours le feedback immédiat de vos résultats. Enfin, répétez. Car c’est par l’entraînement que vous pourrez devenir expert dans le domaine.

Ce dernier point est l’essence même de l’apprentissage par la pratique.

Pourquoi certaines personnes excellent-elles dans ce qu’elles font ? Parce qu’elles sont conscientes de leur besoin d’entraînement pour fixer leurs compétences.

En effet, les informations auxquelles nous sommes confrontés dans notre quotidien ne sont que stockées temporairement dans notre mémoire. Les recherches en psychologie et en neurosciences ont démontré que la rétention est meilleure lorsque l’apprenant est confronté à l’information de manière continue dans l’espace et le temps. Afin de comprendre comment cela fonctionne, Ebbinghaus a développé une technique de mémorisation optimale, consistant à répéter une information dans le temps à des intervalles réguliers.

Selon lui, pour faciliter la rétention d’une information, on doit non seulement la comprendre, mais aussi adapter la répétition à notre courbe de l’oubli. Ainsi, en répétant cette information à des intervalles réguliers en espaçant progressivement ces rappels, nous compensons la perte et retenons mieux dans le temps. De plus, nous pouvons nous y prendre de différentes manières : ré-écouter l’information (cours enregistrés, podcast), la visionner (Video Learning), la relire (notes, diapositives, e-learning) ou interagir (quiz, QCM, Serious Games).

Et c’est là que la simulation d’entraînement entre en jeu.

La simulation d’entraînement en Digital Learning, qu’est-ce que c’est ?

Nous avons tous déjà été formés grâce à la simulation, que ce soit pendant les études ou lors de formations professionnelles. La simulation d’entraînement en formation sert à recréer de manière artificielle une situation professionnelle. Pour cela, on recourt à diverses méthodes pour immerger l’apprenant dans une situation : mise en place de jeux de rôle en salle, utilisation de logiciels de simulation ou encore, plus récemment, via la réalité virtuelle.

Selon Kolb, il existe différents styles d’apprentissages : Divergeur, Assimilateur, Convergeur, Accommodateur ; correspondant aux différents types d’apprenants. Et c’est sans surprise que la simulation et la pratique par le jeu arrivent dans les activités de formation favorites des apprenants.

Depuis plusieurs années, la simulation d’entraînement s’exporte grâce au numérique pour former les professionnels d’aujourd’hui et de demain. Grâce au Digital Learning, la formation s’enrichit, et l’apprenant peut se former selon ses besoins et s’exercer à volonté, la rétention favorisée par une approche test and learn immersive. C’est ainsi qu’un technicien mémorise les gestes métiers avant de les reproduire fidèlement sur le terrain, ou qu’un manager parfait ses Soft Skills pour animer et faire grandir ses équipes.

À ce titre, il y a pléthore d’avantages à cette méthode pédagogique aux yeux des concepteurs et des formateurs :

  1.  Utiliser la simulation d’entraînement digitale permet à l’apprenant de se former de manière répétée, à son rythme ou lors d’un programme Blended Learning ;
  2.  Le digital peut booster la rétention de la formation sur le long terme grâce à l’utilisation de supports variés. Cela permet d’éviter la redondance dans le parcours de formation et de s’adapter aux différents types d’apprenants plus facilement, tels que définis par Kolb.
  3.  L’apprenant peut être mis face à l’erreur et être confronté à ses propres limites pour progresser plus rapidement. La simulation d’entraînement digitale lui permet de sortir de sa zone de confort grâce aux différents composants définis par l’ingénierie pédagogique.
  4.  La simulation d’entraînement digitale permet aussi de faciliter l’obtention de feedbacks liés à la complétion, permet à l’entreprise d’avoir des collaborateurs plus opérationnels sur des sujets variés et de stimuler l’intelligence individuelle et collective, pour un ROI positif.

Enfin, il existe diverses solutions, telles que les logiciels de création de formation et les projets sur mesure, si vous souhaitez mettre en place la simulation d’entraînement digitale dans votre entreprise.

Il existe toutefois des leviers à ne pas ignorer si vous souhaitez que votre apprenant tire un maximum profit de son entraînement sur simulateur : la narration et la gamification.

Narration et gamification ont aussi leur mot à dire

Pour un formateur, obtenir des apprenants un engagement sans faille constitue un idéal. C’est cet engagement qui va conditionner l’intention de l’apprenant durant toute la durée de sa formation, et qui aura un impact fort sur la rétention. Pour cela, nous devons activement capter son attention.

Tout d’abord, une bonne pratique à intégrer à la simulation d’entraînement est d’inclure un point d’orgue dans l’histoire et la narration. Que souhaitez-vous raconter et comment souhaitez-vous le faire ?

Pour finir, soigner le rendu final par ces trois aspects clés est précieux :

1. Visuel. Par exemple, l’utilisation d’images personnalisées et de votre charte graphique permettent à l’apprenant d’être en immersion dans son rôle au sein de l’entreprise. De même, l’utilisation de personnages, qu’il soit en 2D ou en 3D, offre l’occasion d’inclure un véritable mentor, accompagnant l’apprenant tout au long de la simulation ;

2. Auditif. Souhaitez-vous y incorporer une voix off ? Des sons d’ambiance ? Des bruitages ? L’ajout de ces signaux est un bon moyen de rendre la simulation non seulement plus immersive, mais aussi plus ludique ;

3. Kinesthésique. Quelles libertés d’interaction souhaitez-vous donner à l’apprenant ?

La simulation d’entraînement digitale est un outil de formation vertueux dans la quête de l’engagement apprenant.

Avez-vous testé l’approche ?

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