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Les 7 avantages des personnages virtuels dans le Digital Learning

Dimensions sociales, apprentissage et technologie

Quelques thèmes sont récurrents et sont souvent abordés dans les conférences et les articles partagés par les chercheurs dans le domaine du Digital Learning, à l’instar d’Agneta Gulz et de son essai Benefits of Virtual Characters in Computer Based Learning Environments. Par exemple : sur le rôle de la présence sociale dans un environnement virtuel, les accompagnateurs d’apprentissage virtuel, les échanges sociaux assistés par ordinateur, etc.

Si ces thématiques sont autant soulevées, c’est pour affirmer la nécessité d’introduire des personnages virtuels dans le processus d’apprentissage digital. Quand cela est nécessaire, on attribue des caractères sociaux à ces personnages virtuels au travers des mimiques, des mouvements, de la manière de s’exprimer, de la capacité à tenir un dialogue ou encore, de l’humour. Mais tout cela, pour quels bénéfices pour les apprenants ?

Avantage des personnages virtuels dans le Digital Learning :

1. optimisation de la motivation
La motivation est tout simplement l’allié de l’apprentissage dans le sens où elle participe grandement à la réussite de la formation. D’autres facteurs peuvent entrer en jeu, mais la motivation est l’élément-clé. En effet, la motivation influence l’individu sur plusieurs points, comme le plan cognitif, le comportement et l’affectif. La motivation, dans la psychologie cognitive, se manifeste suivant les attentes de l’individu, son ressenti par rapport à ses facultés de réalisation et également, selon l’appui de l’environnement extérieur.

Dans le Digital Learning, l’intégration de personnages virtuels accroît la motivation des participants à l’apprentissage. Pour que cette motivation soit optimisée, l’apprentissage doit tenir compte de différents facteurs comme le fait de permettre aux apprenants d’étudier dans un environnement plus social. Pour ce faire, les programmes sont rendus plus ludiques, plus intéressants et suscitent la participation et l’engagement des participants. La présence d’un personnage virtuel accentue la socialisation du dispositif et le transforme en un environnement plus convivial.

2. Apprendre plus aisément et de manière confortable
L’intégration d’un personnage virtuel ou d’un ensemble de personnages virtuels dans l’apprentissage digital développe une certaine aisance dans le processus d’apprentissage. Les participants auront plus de facilité à acquérir des connaissances. Par ailleurs, ils auront moins peur d’échouer. Ce sentiment d’échec est souvent ressenti par les étudiants vis-à-vis de certains de leurs professeurs, par exemple et la présence d’un “mentor virtuel” rassure car il accompagne dans un échec sans enjeux – l’apprentissage par essai-erreur.

3. Stimuler l’envie d’explorer et de découvrir
De nombreux chercheurs ont fait l’étude et ont conclu qu’en faisant participer des personnages virtuels dans le programme, les apprenants deviennent plus motivés à faire des recherches et à se documenter. Ils explorent les supports qui leur sont proposés tout au long de l’apprentissage. Les personnages virtuels stimulent le sens de l’exploration et la curiosité des apprenants.

Une fonctionnalité phare de VTS Editor par exemple, est l’Inventaire. Les personnages virtuels peuvent être amenés à diriger l’attention de l’apprenant vers cet inventaire, afin qu’il puisse y trouver tous types de contenus (vidéos, documents, images, etc.) qui l’aideront à réussir son objectif. Similairement, la fonctionnalité Zone cliquable permet aux apprenants une exploration interactive accrue, parfois via de véritables jeux de pistes.

4. Pousser l’apprenant à la réflexion
Ajouter un ou plusieurs personnages virtuels dans un module d’apprentissage digital est un levier majeur pour pousser l’apprenant à la réflexion. La réflexion joue un rôle important dans l’apprentissage dans la mesure où elle permet à l’étudiant de trouver le bon langage pour s’exprimer et pour mener à bien ses activités. Le rôle du personnage virtuel est alors d’encourager le dialogue et l’apprentissage coopératif. Par la même occasion, il doit guider l’attention de son apprenant et orienter sa réflexion vers un élément spécifique du scénario pédagogique, par exemple.

5. Interaction riche et fluide
Les personnages virtuels ou personnages sociaux intégrés aux programmes d’apprentissage pédagogique apportent un développement de la qualité du flux d’informations et de la communication. Utiliser un personnage social qui, en guise de retour d’information, a la capacité de réagir en acquiesçant, de hocher la tête ou de manifester son point de vue avec des regards ou en pointant du doigt va améliorer le flux d’information et de communication. La relation de l’apprenant avec son agent virtuel va s’apparenter à une dynamique qu’il a l’habitude de vivre, en interagissant avec d’autres êtres humains. Tout ceci a un impact positif sur la qualité de l’interaction qui sera riche et fluide.

6. Les personnages virtuels : de véritables guides
Permettre aux apprenants d’améliorer leur faculté à résoudre des problèmes : voilà également l’un des avantages de l’intégration de personnages virtuels dans le Digital Learning. Les personnages virtuels sont de véritables guides tout au long du processus d’apprentissage. Lorsque l’apprenant est par exemple face à une situation complexe qui nécessite concentration et qui challenge son niveau de connaissance du sujet, le personnage virtuel va jouer le rôle de mentor qui va guider l’apprenant et faire en sorte qu’il progresse en toute sérénité.

7. Les personnages virtuels avec une apparence humaine pour déclencher la concentration
Au quotidien, voir un visage et échanger influence nos perceptions et nos préférences. Et c’est également le cas lorsqu’on apprend avec un personnage virtuel qui nous renvoie cette première impression visuelle. Cela va nous mettre en confiance et nous motiver (à condition bien sûr que le personnage suscite cette bonne première impression). Le mieux est donc de travailler sur les différentes facettes du personnage virtuel de manière à ce qu’il soit mémorable.

Pour conclure, deux approches sont à distinguer : les environnements d’apprentissage intrinsèquement sociaux et les environnements d’apprentissages extrinsèquement sociaux.

Les environnements d’apprentissage extrinsèquement sociaux où les formations résultent de la participation des personnes impliquées. C’est par exemple le cas des apprentissages coopératifs assistés en ligne. Pour les environnements intrinsèquement sociaux, la technologie intervient en fournissant de l’espace à l’activité et un soutien, notamment à travers la présence de personnages virtuels, de véritables mentors digitaux dont la mission est d’accompagner l’apprenant dans sa montée en compétence.

La différence à souligner entre ces deux approches réside, par ailleurs, dans les différentes possibilités offertes par les deux systèmes. En effet, les outils d’apprentissage individuel, intrinsèquement sociaux, sont plus sophistiqués mais attirent moins les utilisateurs qui préfèrent se tourner vers le learning digital proposant des systèmes extrinsèquement sociaux, plus coopératifs. Cependant, ils ont l’avantage de proposer des techniques permettant d’obtenir des résultats plus performants et de mieux ancrer les savoirs dispensés de façon pérenne et actionable sur le terrain. Alors pour quel système d’apprentissage opter ? Et si le Blended Learning était à nouveau l’approche gagnante ? Mélanger formation digitale scénarisée, immersive et gamifiée à des dispositifs présentiels et coopératifs semble être la formule gagnante.